Entretien avec Mr Slaheddine Hellara, Fondateur de l’IHET
IHET est un acteur clé de l’éducation et de l’enseignement en Tunisie, comment expliquez ce succès ?
IHET est un établissement d’enseignement privé, créé depuis 1998 et qui se développe sous l’étroite tutelle du ministère de l’enseignement et de la recherche scientifique. Nous sommes un établissement fort de son expérience, IHET c’est aussi une philosophie du travail qui repose sur un enseignement de qualité, un encadrement qui facilite à nos jeunes étudiants l’insertion dans le monde professionnel, dans l’incubation d’entreprises et d’idées. Oui, j’estime effectivement que l’IHET, est un succès au sens concret du terme. C’est un succès quand on remonte le temps et que l’on voit toutes les promotions d’étudiants sorties d’ici et quand on voit aussi leur parcours professionnel au sein des plus grandes entreprises tunisiennes, dans les organisations nationales et bien entendu leur parcours à l’international.
Votre secteur est touché par un vaste mouvement de rachat et d’acquisition, qu’en pensez-vous ?
Absolument, et cela participe d’un processus naturel où l’on voit apparaître des mouvements de concentration, des regroupements d’entreprises et au final, une financiarisation du secteur de l’éducation. Mais au-delà de cette nouvelle donne du marché il est clair que c’est la qualité qui doit primer, c’est l’excellence de l’enseignement qui doit gratifier. Et, c’est la formation de nos futurs dirigeants qui doit prévaloir.
Il s’agit de multiplier les actions sociales qui favorisent la proximité avec le monde de la recherche, le monde de l’entreprise et celui de l’entreprenariat… »
Le marché de l’éducation est en croissance grâce à l’évolution de la population de jeunes de formations supérieures. Mais cette croissance doit surtout miser sur la qualité et non pas uniquement sur la rentabilité, d’autant plus que l’érosion du pouvoir d’achat tire vers le bas. Pour notre cas, l’IHET a effectivement bien été approché par plus d’un fonds d’investissement et non des moindres. Nous restons sensibles à la démarche tant que cela ne remette pas en question notre philosophie de l’enseignement et notre projet de formation dans le monde universitaire et la mission que nous avons définie dès le commencement de l’aventure IHET. Il faut savoir que nous ne sommes dans une optique financière ou de rentabilité à outrance mais dans celle d’un projet noble.
Vous êtes aussi très présent sur le terrain de la RSE ? Est-ce que la RSE est un phénomène de mode ou un processus global qui s’inscrit dans la durée ?
A mon avis, le secteur de l’enseignement supérieur est un secteur qui s’inscrit par excellence dans toute la logique de la RSE. Et la responsabilité sociale de l’entreprise constitue un centre de gravité essentiel dans notre développement en tant qu’établissement d’enseignement supérieur privé. Il est question à la fois d’aider les étudiants en difficulté en leur octroyant des bourses, mais aussi de promouvoir les meilleurs éléments. Il s’agit aussi de multiplier les actions qui favorisent la proximité avec le monde de la recherche, le monde de l’entreprise et celui de l’entreprenariat..
La Tunisie est-elle encore en mesure d’être une destination attractive pour les étudiants africains ?
La Tunisie restera toujours un point attractif dans un secteur aussi important que celui de l’enseignement. Le nombre d’étudiants africains est variable en fonction de plusieurs facteurs. Mais nous restons dans la course, car la Tunisie dispose d’un vivier de compétences considérables qui fait de nous une destination académique incontournable. Mais, nous devons davantage faire valoir nos compétences et nos atouts en tant que destination.
Entreprises Magazine – 07/2022
Très belle interview et si intéressante
Université sérieuse et très respectueuse avec 25 ans d’existence, je ne peux féliciter Mr Slah et son équipe pédagogique pour la qualité d’enseignement et de formation.
Super bon sujet, d’actualité d’ailleurs